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Denis Riché, spécialiste de renom en micronutrition, diététicien réputé dans le monde du sport, auteurs de plusieurs livres  sur la nutrition, dont le dernier “Ces aliments qui vous veulent du bien” qui décortique 33 aliments utiles à notre santé.
Il est l’un des trois hommes qui, au bout de 3 ans d’errance médicale, nous a fait le bon diagnostic  et croyez-moi il était temps. Grâce à lui, notre santé s’est vraiment améliorée, et ses conseils sont aussi précieux que son analyse.

Aujourd’hui, on stigmatise fortement le gluten. L’industrie alimentaire l’utilise à foison, et transforme ses aliments de base avec cette matière qui ajoute de la consistance aux plats.
Difficile d’éviter ces aliments transformés que notre système immunitaire ne supporte pas toujours. L’intestin grêle alors s’enflamme et les nutriments qui sont nécessaires à notre santé ne sont plus assimilés correctement. Des carences peuvent apparaître et faire naître d’autre problèmes comme l’anémie (on ne fixe plus assez le fer) par exemple.
 
Comment déceler l’intolérance au gluten ?

 

Un problème difficile à déceler ?

Les réactions les plus violentes – vomissements, amaigrissement, diarrhées chroniques…- doivent faire penser à la maladie coeliaque (dites “seliak”). Là, le seul moyen de vérifier, c’est de procéder à une biopsie de l’intestin.


Et les analyses de sang pour les autres ?

Denis Riché indique qu'”au niveau sanguin, rien ne ressort, on observe davantage de choses après une analyse de selles pour identifier un problème inflammatoire.”

Changer son alimentation et observer

Le meilleur moyen pour mesurer son niveau de tolérance du gluten : l’éviction temporaire des aliments qui contiennent du gluten (le pain, les pâtes traditionnelles, tout ce qui est à base de farine de blé, de seigle, d’orge, d’épeautre…). On autorise ainsi son intestin à se réparer, à cicatriser et au bout de trois ou quatre mois, on fait le point.
Le mal au ventre a-t-il disparu ? L’inconfort digestif aussi ? Il convient peut-être alors de modifier son alimentation. Mais chaque cas doit être traité individuellement, n’écartez pas définitivement le gluten de vos menus si vous ne constatez pas une réelle amélioration.

Pour en savoir plus :

L’Afdiag, association française des intolérants au gluten
 
Même si depuis quelques mois, le gluten est de plus en plus montré du doigt, on n’est pas tous égaux face à sa digestion, et certaines personnes le tolèrent bien. Les autres peuvent manifester une intolérance au gluten de trois manières.


“On a tendance à tout confondre, pourtant maladie cœliaque, sensibilité et allergie sont différentes. La maladie coeliaque est une maladie auto immune, dont l’origine est génétique. L’allergie provoque elle une réaction immédiate -et reste rare-, ce qui est différent de l’hypersensibilité que l’on pourrait comparer à un empoisonnement à petit feu, une réaction inflammatoire qui s’aggrave”, nous indique le spécialiste en micronutrition.

Le problème le plus courant que provoque le gluten, c’est celui de l’hyperperméabilité intestinale.

Que se passe-t-il quand on est hypersensible au gluten ?
En fait, l’intestin a été fragilisé par la protéine du gluten, un processus qui s’agrave si on continue de s’alimenter sans éviter les aliments à base de gluten, car on affaiblit son intestin continuellement.

L’intestin enflammé devient perméable, et des grosses molécules [gluten] qui devraient passer par l’intestin de manière transitoire, pénètrent dans l’organisme. Cela influe alors sur d’autres récepteurs que ceux de l’intestin, comme les récepteurs nerveux par exemple“, explique Denis Riché.

Les symptômes qui alertent
Inconfort digestif, fatigue, eczéma, candidoses, tendinites, migraines, irritabilité nerveuse… et même parfois vomissements, asthme : tant d’indices que les micronutritionnistes relient entre elles, ce que n’a pas tendance à faire la médecine par spécialités. Le gastro-entérologue n’ira pas forcément chercher sur le terrain des réactions cutanées, et le dermato ne fera pas de manière évidente de lien entre asthme et coliques par exemple.
Attention aussi aux réactions croisées qui compliquent les choses.

 
Source: http://www.aufeminin.com


 

“Ces aliments qui vous veulent du bien” :  livre de Denis Riché* qui décortique 33 aliments utiles à votre santé. 
Après avoir écrit plusieurs livres sur la nutrition et sur l’accompagnement des sportifs, vous proposez aujourd’hui un livre sur « les aliments qui vous veulent du bien, » quel a été le point de départ de ce nouvel ouvrage ?
Denis Riché :Lors de mes consultations, je me suis rendu compte que beaucoup de personnes me posaient des questions sur leurs achats alimentaires du quotidien, en m’interrogeant sur ce qui était bon ou pas pour leur santé. En même temps, avec l’évolution qui se dessine sur les maladies chroniques, on s’aperçoit qu’un aliment peut avoir autant de vertus que d’impact défavorable selon son mode de production, de cuisson… Il n’est plus possible aujourd’hui de considérer uniquement la valeur nutritionnelle de l’aliment. C’est pour cela que j’ai eu envie d’écrire un livre qui considère l’aliment dans toute sa complexité, en interaction avec son environnement et qui prennent en compte les micronutriments au-delà du traditionnel trio protéines-lipides-glucides.

Justement, quelle est votre vision de la valeur nutritionnelle des aliments ?

Denis Riché : Auparavant on considérait que la manière de manger qui garantissait un bon état de santé était liée à la proportion de sucres, de protéines ou de graisses. En fait, on s’est aperçu que les bénéfices santé de l’alimentation ne tournaient pas uniquement autour de ces questions-là. J’ai démarré mon livre par l’avocat. Souvent les gens refusent d’en manger parce que c’est trop gras alors qu’il a une vraie densité micronutritionnelle, comme sa richesse en vitamine E, en éléments minéraux ou en glutathion. A chaque fois, j’ai essayé de repérer les molécules, les micronutriments qui faisaient qu’un aliment était bénéfique pour la santé au-delà du regard nutritionnel classique. Et de mettre en avant que l’origine et la préparation de l’aliment comptaient autant que sa composition.

Comment avez-vous sélectionné les 33 aliments qui figurent dans votre livre ?

Denis Riché : Cela a fait l’objet d’un long travail de bibliographie. J’ai effectué une revue de synthèse sur les aliments qui pouvaient être intéressants. Cette première sélection s’est faite sur 3 critères :
    1.   Les aliments qui ont un effet reconnu sur la santé avec suffisamment de données scientifiques permettant de démontrer leur intérêt
    2.   Les problématiques de préservation des ressources (je pense aux poissons par exemple) et des écosystèmes
    3.   La question de l’utilisation des pesticides et de la présence de polluants
Une quarantaine d’aliments se sont alors détachés. Au fil du temps et de ma recherche bibliographique, j’ai affiné cette première sélection. Certains aliments ne bénéficiaient pas de données suffisamment « denses » pour pouvoir constituer un chapitre entier. D’autres n’étaient pas spécifiquement intéressants pour notre santé mais étaient très révélateurs des débats qui se jouent aujourd’hui. Il s’agit du pain et des laitages. Ces deux aliments jouissent de réputations contradictoires. Par exemple, le lait qui tantôt est « votre ami pour la vie » et tantôt désigné comme « la pire des vacheries » ! Sur le pain, cela m’a permis de revenir sur la question des intolérances. J’avais cette volonté d’intéresser et d’instruire et surtout de nuancer les propos.

Que pensez-vous de l’alimentation biologique ? Faut-il que les aliments soient bios pour qu’ils nous fassent « du bien » ?

Denis Riché : Le bio a été initialement développé pour préserver les sols et l’environnement, pas la santé.
Le problème des déséquilibres alimentaires n’est pas qu’une question de mode de culture. Par exemple, il vaut mieux manger des œufs de poule nourries au lin qui vont nous apporter des oméga 3 plutôt que des œufs de poule nourries au grain et « bio » !
Le vrai problème pour moi, c’est la place que nous voulons accorder à notre alimentation. Aujourd’hui, j’ai l’impression que les budgets autour de la technologie, les téléphones, les tablettes… sont prioritaires car considérés comme indispensables alors que pour moi, le premier budget d’une famille, ce devrait être l’alimentation.
Au-delà de l’agriculture biologique, l’important c’est de s’intéresser à la provenance de ses aliments, de privilégier les circuits courts, les producteurs de région, les fruits et légumes de saison.

Comment s’y retrouver dans la multiplicité des messages nutritionnels ?

Denis Riché : On est convaincu en Micronutrition que les messages doivent s’appuyer,comme je viens de le préciser, sur les circuits courts, sur la traçabilité mais aussi sur la diversité alimentaire avec au moins 40 à 50 aliments différents chaque mois pour avoir une bonne densité nutritionnelle. On ne peut pas aller beaucoup plus loin dans les conseils généraux sans tomber dans des messages qui n’ont pas de sens. Quand on dit « trop gras, trop sucré, trop salé »… trop gras par rapport à quoi ? Quelles graisses ? Les acides gras ont un intérêt pour la santé. Trop salé ? Les gens ne savent pas forcément que beaucoup du sel ingéré est déjà présent dans les aliments qu’ils achètent ! Le message le plus important, c’est que chaque citoyen devienne acteur, identifie les producteurs, les réseaux de proximité… 

Quels seraient vos 3 conseils clés pour favoriser au quotidien une alimentation de qualité ?

 

Denis Riché:
   1.   Aller au marché
   2.   Trouver un bon boucher
   3.   Trouver un bon boulanger
Et ce n’est pas forcément si simple ! Ce qu’il faut avant tout, c’est manger mieux et en mangeant mieux, on mangera moins et on aura un impact sur la préservation des ressources végétales et animales. Il n’y a pas de solution miracle. C’est à chacun individuellement de prendre son sort entre ses mains et de beaucoup plus s’impliquer dans ses choix alimentaires. Ces choix dépassent la seule alimentation. C’est une réflexion philosophique, éthique plus globale sur la protection de notre environnement, de notre santé et des générations futures.
*Sportif de haut niveau et co-responsable du DU “Nutrition, micronutrition, exercice et santé”, Denis Riché est actuellement considéré comme un spécialiste de la micronutrition et en particulier de ses applications dans le champ de la performance sportive.
Il est le fondateur de la revue Sport et vie et l’auteur de l’ouvrage Guide nutritionnel des sports d’endurance.Les autres ouvrages écrits par Denis Riché:* “Equilibre alimentaire et sport d’endurance” paru en 1990 aux Editions Vigot.
* “Les apports nutritionnels, une nouvelle chance pour le sport ” paru en 1990 aux Editions
“Sport & Vie”.
* “Guide nutritionnel des sports d’endurance” paru en 1994 aux Editions Vigot.
* “Guide nutritionnel des sports d’endurance deuxième version” paru en 1998 aux Editions 
Vigot.
* “L’alimentation du sportif en 80 questions” paru en 1998 aux Editions Vigot.
* “42 questions sur le marathon” avec Vincent Rousseau paru en 1999 chez “VO2 
Editions”.
* “Le guide du trail”, paru chez « VO2 Editions » en décembre 2000.
* Participation à l’écriture de l’ouvrage collectif : “Manuel de l’Educateur Sportif” paru en 1999 aux Editions Vigot. Auteur du chapitre consacré à la nutrition.
* Traduction de l’ouvrage : “Power eating » sous le titre : « Une Alimentation Musclée” de Suzanne Kleiner paru en 1999 aux Editions Vigot.
* Diététique et micronutrition du sportif , avec le Dr Didier Chos, paru aux Editions Vigot en 2001.
* « Cent quatre vingt recettes santé pour le coureur » chez « VO2 Editions ». Paru en 2002.
* « L’entraînement n’est pas une science », chez « VO2 Editions ». Paru en 2004.
* « Micronutrition, alimentation-santé et exercice », Ed. De Boeck, parution 7 octobre 2008.
* « La fatigue musculaire » ouvrage collectif. Auteur du chapitre : « la fatigue chronique, un regard en micronutrition ». Masson Ed., 2010.
* « Vous avez dit cancer ? », ouvrage collectif, auteur du chapitre : « cancer et nutrition ». Editions Jouvence, 2010.
* « 20 ans de diététique, micronutrition et sport et vie ». Editions « Kinésport », paru en août 2010.
* « Ne nourrissez plus votre douleur- micronutrition et fibromyalgie », aux Editions De Boeck, 2013.
* »Ces aliments qui vous veulent du bien », Hattier, 2014.

Source:http://www.pileje-micronutrition.fr
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